De James Bond à Indigènes
Le champagne et le cinéma font bon ménage. Il n’est pas rare de voir un film, tous styles confondus, le présenter comme une boisson phare.
De James Bond (Champagne Bollinger) à une comédie avec Jim Carrey comme « I Love You Phillip Morris » (2009) de Glenn Ficarra et John Requa (Champagne Dom Pérignon), lorsque Jim Carrey essaye de se rattraper auprès de son bien-aimé, en frappant à sa porte avec une bouteille de Dom Perignon à la main…
Le champagne et le cinéma sont depuis longtemps dans des relations très cordiales, puisque c’est avec toujours plus de bulles que la vie pétille !
C’est aussi la bouteille d’alcool de toutes les grandes occasions, celle qui inspire, qui fait vibrer les sens créatifs des artistes nouveaux ou anciens.
Cette boisson c’est aussi les bulles de l’illusionniste, du technicien ou de l’homme d’affaires. Et comme cette boisson peut réussir à refléter plusieurs identités, plusieurs dimensions, il est le compagnon parfait pour graver des instants magiques sur la bande, et participer à des scènes anthologiques de grands films.
Plus de bulles avec les Frères Lumière !
D’ailleurs, les frères Lumière ont donné en 1895 sur les grands boulevards la première séance de cinéma de toute l’histoire et ils ont aussi tourné en 1895 à Épernay le premier film publicitaire de tous les temps ! Devinez sur quel thème ?
Comme un signe fort, le champagne et le cinéma ne se séparèrent plus dès cet instant.
Rappelons qu’avant l’application de la loi Evin (sacré nom quand même pour cette loi à propos d’alcool), La Maison de champagne Moët & Chandon a sponsorisé durant longtemps l’invention du cinéma.
Sinon, il y a aussi les superbes comédiens Laurel et Hardy qui se disputent une bouteille de champagne de la Maison Piper-Heidsieck dans un épisode, et même le grand Alfred Hitchcock a réalisé un film titré Champagne, un film muet de 1928.
Les comédies américaines sont souvent l’occasion de le mettre en scène, mais on peut le voir tout de même apparaître dans de nombreux films français.
Dans la littérature, on notera le célèbre et fameux « Meurtre au champagne », qui est un roman policier d’Agatha Christie. “Meurtre au Champagne” sera aussi l’objet de plusieurs adaptations au petit et grand écran (1983 par Robert Michael Lewis, 1991 par Vincent McEveety…).
Hollywood champagne : fraîcheur de (v)ivre !
A Hollywood, gagnants et perdants ne se gênent pas pour en boire. D’ailleurs, c’est en sirotant du champagne Maison Moët & Chandon « le champagne exclusif de la 82ème Academy Awards », que je me suis dit, tiens et si je faisais un billet sur le champagne et le cinéma.
En un clin d’œil à Hollywood, voici nos 10 citations (en anglais) de répliques à propos de cette boisson dans quelques grands films :
1. “Champagne’s funny stuff. I’m used to whiskey. Whiskey is a slap on the back, and Champagne’s heavy mist before my eyes.” James Stewart (as Macaulay Connor) in “The Philadelphia Story” (1940)
2. “The wonderful thing about Paris is that you can get French Champagne at domestic prices.” Roland Young (as C.J. Dabney) in “The Great Lover” (1949)
3. “When a man says no to Champagne, he says no to life.” Pierre Segui (as Julien) in “The Deer Hunter” (1978)
4. “I don’t think I’ve ever drunk Champagne before breakfast before. With breakfast on several occasions, but never before, before.” George Peppard (as Paul Varjak) in “Breakfast at Tiffany’s (1961)
5. “Love is like an empty bottle of Champagne: you don’t refill it, you get a new bottle.” Rossana Rory (as Anna) in “Come September” (1961)
6. “So long, farewell, au revoir, auf Wiedersehen! I’d like to stay and taste my first Champagne.” Charmian Carr (as Liesl) in “The Sound of Music” (1965)
7. “Oh no, Emil, please. A bottle of your best Champagne, and put it on my bill.” Claude Rains (as Captain Renault) in “Casablanca” (1942)
8. “Why do you take aspirin with Champagne?” “Oh, Champagne gives me a headache.” Al Pacino (as Ivan) to Dyan Cannon (Alice) in “Author! Author!” (1982)
9. “The night they invented Champagne, / it’s plain as it can be / they thought of you and me…” Leslie Caron (as Gigi) in “Gigi” (1958)
10. “Hey, did you ever try dunking a potato chip in Champagne. It’s real crazy!” Marilyn Monroe (as The Girl) in “The Seven Year Itch” (1955)
Pour James Bond et la Maison Bollinger, voici les cuvées retrouvées dans les différents épisodes de l’agent 007 de 1973 à 2008 :
- 1973 Live and let die de Guy Hamilton – Cuvée Bollinger
- 1979 Moonraker de Lewis Gilbert – Cuvée R.D. 1969
- 1983 Octopussy de John Glen – Cuvée R.D.
- 1985 A view to a kill de John Glen – Cuvée R.D. 1973
- 1987 The Living Daylights de John Glen – Cuvée R.D. 1975
- 1989 Licence to Kill de John Glen – Cuvée R.D. 1979
- 1995 Goldeneye de Martin Campbell – Cuvée La Grande Année 1988
- 1997 Tomorrow never dies de Roger Spottiswoode – Cuvée La Grande Année 1989
- 1999 The World is not enough de Michael Apted – Cuvée La Grande Année 1990
- 2002 Die another Day de Lee Tamahori – Spécial Cuvée et La Grande Année 1995
- 2006 Casino Royale de Martin Campbell – Cuvée La Grande Année 1990
- 2008 Quantum of Solace de Marc Forster – Cuvée La Grande Année 1999
Pour le 35ème anniversaire de la rencontre entre Bollinger et James Bond, un coffret tiré en 207 exemplaires (vendu environ 4000€ !) a été dessiné par le designer Eric Berthès.
Ce coffret de champagne d’anthologie symbolise donc la rencontre fructueuse entre le producteur de cinéma Albert R. Broccoli et Christian Bizot le président de Bollinger.
J’oubliais : “L’abus d’alcool est dangereux pour la santé!”
© Jimmy Braun – Avril 2012