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La préparation et la formation mentale peuvent efficacement cultiver l’attention. Elles cultivent aussi la compassion et même un comportement motivé par des comportements altruistes.

Qu’il s’agisse du changement climatique, de la crise des réfugiés ou de la répartition inéquitable des richesses, les décisions des individus sont importantes.

Leur volonté de coopérer et leurs actes altruistes, sont tout aussi importants que les accords internationaux ou les réglementations nationales.

Le comportement prosocial n'est pas fixe

Le comportement prosocial n’est pas fixe


Des psychologues de l’Université de Würzburg et de l’Institut Max Planck à Leipzig (Allemagne) ont publié une étude le 10 septembre 2018 dans la revue Scientific Reports (Nature).

Le résultat de cette étude longitudinale portait sur l’influence de divers exercices mentaux sur le comportement prosocial sur plusieurs mois.

Les résultats de l’étude démontrent que la prosocialité humaine est malléable. Ces améliorations de différents types de prosocialité  s’obtiendraient systématiquement par différents types d’entraînement mental.

En effet, selon les chercheurs, cet objectif peut être atteint. Grâce à une formation consistant en de courtes pratiques quotidiennes faciles à mettre en œuvre dans la vie quotidienne.

La prosocialité humaine est au cœur des sociétés pacifiques et est essentielle pour relever les défis mondiaux.

Par ailleurs, le comportement prosocial est défini comme un comportement “coûteux” pour l’individu et qui profite aux autres au niveau individuel ou du groupe.

De plus, la recherche sur la coopération et l’altruisme a été au centre de nombreuses disciplines. Ces recherches vont de la philosophie à la psychologie en passant par les mathématiques et l’économie, la biologie évolutive et les neurosciences.

Pourtant, étonnamment, on sait très mal comment et si les motivations altruistes humaines peuvent être formées et éduquées.

Les chercheurs pensent que cela est dû au fait que les modèles économiques considèrent souvent la prosocialité comme une préférence sociale stable, que les scientifiques ont jugée peu malléable depuis longtemps.

Entraînement de la prosocialité

Entraîner sa prosocialité ?


De la sorte, dans le cadre de cette étude, des participants ont été formés à différents types d’entraînement mental.

L’un des modules de formation avait pour objectif d’accroître l’attention et la conscience corporelle du moment présent. Ceci, à l’instar de ce qui est enseigné dans les cours de réduction du stress basés sur la méditation en pleine conscience.

Un deuxième module portait sur les compétences socio-affectives telles que la compassion, la gratitude et la motivation prosociale.

Le troisième module portait sur la flexibilité cognitive et la capacité à comprendre les perspectives des autres.

Les chercheurs voulaient avant tout que l’entraînement mental soit efficace pour cultiver un comportement à motivation altruiste, c’est-à-dire un comportement qui vise immédiatement à améliorer le bien-être d’une autre personne.

Les résultats de l’étude apportent une réponse claire à cette question. Seul le module n°2 (“Affect“) a eu un impact direct sur la motivation des participants à adopter un comportement altruiste.

Après les unités de formation, les participants étaient plus généreux, plus disposés à aider spontanément et donnaient un montant plus élevé à des organisations de protection sociale, par exemple.

Altruisme : Une société bienveillante en marche ?

Une société bienveillante en marche ?


Le module “Affect” consiste en 3 jours d’introduction. Le contenu du module : réunions hebdomadaires avec les enseignants, 30 minutes de pratique quotidienne pendant 3 mois.

Le module a effectivement stimulé les comportements altruistes indépendamment de la combinaison des exercices avec d’autres pratiques.

Aucun progrès de ce type n’était mesurable chez les participants après les deux autres modules.

Conclusion


Enfin, la conclusion des scientifiques est claire.

La motivation et le comportement altruistes peuvent être modifiés au moyen de pratiques mentales simples, brèves et peu coûteuses.

Cultiver ces capacités affectives et motivantes dans les écoles, établissements de soins de santé et lieux de travail peut constituer une étape efficace.

Cette étape permettrait de relever les défis d’un monde globalisé pour progresser vers une coopération mondiale et une société bienveillante.

© Jimmy Braun – Octobre 2018

Sources externes